2/6/19

DESSINE MOI TOULOUSE



DESSINE MOI TOULOUSE -SITE LAPUJADE

LES BATIS EXISTANTS
Les vues aériennes du site, de 1924 à 2006, montrent un bâti de hangars, sans doute liés au trafic sncf et à la gare Raynal.

CONSTANCES 

-       L’atelier « CYCLES-RE » et ELPE : depuis au moins 1924, ces deux éléments perdurent dans leur forme et correspondent à des bâtiments dont les murs épais sont, en tout cas pour l’un deux, faits de maçonnerie briques et galets.

-       Les deux autres bâtiments ayant fait l’objet d’un permis de construire en 1986 semblent avoir été élevés sur les fondations de bâtis apparaissant dans les vues aériennes antérieures à 1983.

-       Le platane en cœur d’ilôt est l’unique rescapé et résistant d’un ensemble arboré qui a perduré jusqu’en 1983, date à laquelle apparait le square du club de pétanque.

RE-CYCLER-AUGMENTER-PARTAGER
« Ne pas vouloir tout démolir, tout reconstruire » conseillait Michel Corajoud, grand paysagiste.
Tracé mémoriel sur le site, cet ensemble de 4 bâtiments présentent des qualités spatiales et certains accueillent des usages ESS ( CYCLE-RE, RECYCLIVRES, MAISON DU VELO).
De plus, leurs parois déterminent la forme de la rue du Maltens, là où elle forme un coude. Et cet aspect tortueux n’est pas sans « charme ». On peut imaginer que ces murs peuvent être rendus plus avenants : percements/vitrines /loggias, et mise en valeur des matières de la maçonnerie ancienne et couleurs d’enduits « fun ».
Les toitures sont toutes à déposer : anciennes et/ou éternit. Dès lors, une partie des bâtiments peuvent être couverts par des toits terrasses-jardin -agriculture urbaine- accessibles, une autre partie peut accueillir des surélévations et-ou- extensions sur 2 ou 3niveaux. Soit sur une exo-structure, soit liaisonnées sur l’existant après diagnostic ingénierie. 

De plus, leur présence permet d’envisager un phasage-tiroir, où les activités existantes peuvent s’installer dans un des bâtis maintenus durant le chantier de transformation dans un autre.
A cet endroit particulier, en lisière de la plate-forme sncf, cet ensemble bâti peut devenir un support poétique et fonctionnel du futur /nouvel ilôt Lapujade.
 



12/19/17

passerelle sur la Seine à Poissy



LE SITE
La Seine, entre Poissy et Carrières sous Poissy, s’incurve en un ample méandre, jadis traversé d’un pont formé de vingt-cinq arches de pierre, construit au XIIIe siècle. Au fil du temps, l’ouvrage porta la marque des activités humaines, certaines arches furent démolies, reconstruites, surplombées de moulins, d’autres élargies. Puis il succomba sous les bombardements de la dernière guerre.


A partir du milieu du XIXe, les rives alentours deviennent des lieux prisés de villégiatures. Peintres et écrivains s’y côtoient. Dès 1846, le peintre Ernest Meissonier construit sa maison dans l’enclos de l’ancienne Abbaye, une trentaine d’années plus tard, Guy de Maupassant vient y canoter, séjourne à l’auberge « l’Esturgeon », Claude Monet et Octave Mirbeau, s’y rencontrent et lient une longue amitié. 
LE LIEN et LE LIEU
Une passerelle évoque la nonchalance d’une traversée, l’expérience de la marche au-dessus du fleuve, et, ici, un lien vers les nouvelles lignes d’échange du Grand Paris, à la gare de Poissy. Du Nord au Sud, elle proposera un raccourci en douceur, et, au retour, vers le Parc du Peuple de l’Herbe, elle sera promenade.
Passage entre deux communes, entre deux zones territoriales et urbaines, lieu alternatif, elle est un élément de repère dans le paysage, porteur des ambitions technologiques de son époque.  
L’Histoire raconte les traces, le paysage dicte les lignes.
Les images anciennes montrent un pont habité, dont les arches médiévales furent très tôt surplombées de moulins. Le panorama dit le fleuve, coulant entre les îles, dominé, dans le lointain par l’ondulation de coteaux boisés.
L’idée émerge d’une épure souple, ondoyante comme l’horizon. Une réponse non standard, spécifique au site. Ce ne peut être ni un bow-tring, compte tenu des contraintes d’appui, ni une structure haubanée, système connoté années 60, et surtout dont l’échelle serait en désaccord avec les hauteurs en présence.
Discrétion, d’abord, au-dessus des piles en Seine, puis un cheminement sur une longue courbe, dont le sommet s’inscrit quasiment au centre du lit majeur, pour redescendre en douceur vers Carrières sous Poissy.
Dès lors la structure supérieure suit cette ligne, en l’amplifiant jusqu’à la rive droite, pour redescendre vers son point le plus bas à l’aplomb des vestiges, sans s’y appuyer.
MATIERES
La lumière joue entre les âmes et les ailes des profils, et selon l’heure du jour, les saisons, la passerelle se pare des couleurs du temps. Structure : acier peint , ton gris vert pâle .  Platelage : bois dur .    Garde corps : montants en acier peint ou inox , boîtiers en inox pour inclusion de l’éclairage LED, lisse inox, remplissage du garde corps en maille inox.
 LE LIEN et l’EMBLEME
Invitation à la traversée du fleuve, suspendue entre ciel et eau, la longue suite d’arceaux est scandée de larges baies triangulaires offrant de multiples points de vue sur le paysage.
Dans le dessin de l’ouvrage convergent dimensions historiques et technologiques, cette forme souple étant issue de l’utilisation de logiciels proches de ceux nécessaires au design des automobiles.
La fluidité générale du profil peut évoquer la silhouette d’un poisson, emblème de la ville de Poissy.

6/11/16

avenue des ARCS

L’AVENUE DU BOIS
avril 2016


La densité à Paris, la mixité sociale et programmatique, la haute qualité environnementale, le génie des lieux.
L’avenue Foch.
Qui a, depuis 1854, changé quatre fois changé de nom : avenue de l’Impératrice, avenue du Général Ulrich, avenue du Bois de Boulogne ,  enfin avenue Foch, depuis 1929. Alors, en 2020, peut-être  une cinquième fois ?
L’avenue du Bois pourrait être qui celle qui semblerait, encore de nos jours,  la plus appropriée :
" Pas moins de quatre mille arbres prirent place dans les jardins, venus des quatre coins de France, mais aussi f'Allemagne, de Belgique et d'Algérie. Sa beauté attira rapidement le tout-Paris. l'avenue Foch devint ainsi le rendez-vous des élégantes, mondaines et demi-mondaines, qui y firent construire de magnifiques hôtels particuliers, que l'on peut encore admirer aujourd'hui.   
La pelouse située entre les numéros 84 et 92 rend hommage à Pierre Brossolette. La pelouse face aux numéros 49 à 61 est baptisée pelouse Ingrid-Bergman (16e), celle qui est entre les numéros 46 et 50 est baptisée pelouse Isabelle-Eberhardtentre les numéros 61 et 71 une pelouse honore la mémoire de Nina Berberova et entre les numéros 73 et 77, une pelouse rend hommage à Jean Seberg » 

Une avenue de 140m de large, une chaussée de 40m, axée sur la place de l’Etoile- Charles de Gaulle, des parterres arborés, de part et d’autre et des contre allées distribuant des hôtels particuliers. Tel était l’avenue de l’Impératrice en 1854.
Depuis, les hôtels particuliers ont, pour la majorité, disparus, laissant place, au fil du XXe siècle à des immeubles bien supérieurs en emprise et en hauteur.

L’avenue Foch est l’un des sites identifiés par la Ville de Paris comme prometteur pour une nouvelle densité.

Alors Ré-Inventer l’Avenue Foch ?

Lignes directrices :
- préserver la qualité végétale,
- offrir de nouvelles perspectives d’usages
- composer une typologie spécifique.

Le projet propose de densifier par l’implantation de huit édifices, totalisant autour de  95 000m2.
Les nouvelles pratiques de déplacement dans la capitale, les exigences environnementales, et l’implantation des arcs,  impliqueront  la réorganisation du parking. La capacité actuelle de 2000 places sera minorée d’environ 20%.

Les allées cavalières, élargies chacune à 16m, seront plantés d’alignements d’arbres (tilleuls ou catalpas).